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  Angèle LOUVIERS

Viols et violences sexistes : un problème majeur de santé publique ’analyse de Michel Debout, Jérôme Fourquet et Chloé Morin.

23 Février 2018 , Rédigé par angelelouviers

Quatre millions de femmes déclarent avoir été victimes de viols au moins une fois dans leur vie. Alors que les révélations sur les violences sexuelles se multiplient ces derniers mois, le professeur Michel Debout et la Fondation Jean-Jaurès ont souhaité disposer d’une enquête pour mesurer l’ampleur de ces pratiques dans la société française et pour mesurer leurs effets sur la santé des victimes. Retrouvez l’analyse de Michel Debout, Jérôme Fourquet et Chloé Morin.

Retrouvez les résultats détaillés de l’enquête PDF, 1.30M

L’enquête réalisée auprès de 2 167 femmes permet de dresser un premier état des lieux de la fréquence des différents comportements et attitudes sexistes et des violences sexuelles. Elle se focalise sur les cas de violences sexuelles les plus graves, à savoir le viol et leurs modalités (lieux, auteurs, âge des victimes…), et met en lumière leurs conséquences très lourdes et les séquelles durables sur les victimes.

I - Une majorité de femmes exposées aux violences sexistes

Retrouvez l’analyse de Chloé Morin : « Prévalence et conséquences des violences faites aux femmes » (Fondation Jean-Jaurès, 23 février 2018)

La fréquence d’exposition des femmes à différents comportements sexistes ou à caractère sexuel est élevée. 58 % des femmes interrogées ont déjà été exposées à des comportements déplacés, 57 % à des propositions dérangeantes et une sur deux à des insultes ou des remarques à caractère sexiste (50 %). Il en va quasiment de même pour ce qui est des gestes grossiers à connotation sexuelle (45 % des femmes y ont déjà été confrontées) et même des caresses ou des attouchements à caractère sexuel sans leur consentement (43 %).

L’expérience de différents types de violences sexistes et sexuelles


La plupart des femmes concernées par ce type d’atteintes l’ont été de manière répétitive. Ainsi, plus du tiers des femmes déclare avoir été victime « de nombreuses fois » de comportements déplacés ou de propositions dérangeantes. 29 % ont été « de nombreuses fois » l’objet d’insultes ou de remarques à caractère sexiste. 25 % ont de nombreuses fois souffert de gestes grossiers, et 22 % de caresses ou attouchements à caractère sexuel sans leur consentement. Enfin, 7 % déclarent avoir été violées « une fois », mais 5 % l’ont été « plusieurs » ou « de nombreuses » fois.

II - 12 % des femmes déclarent avoir déjà subi un viol

Si le fait le plus grave, à savoir la « pénétration sexuelle avec violence, contrainte ou surprise », définition qui correspond légalement à un viol, est heureusement le moins fréquent, les chiffres obtenus dans cette enquête sont néanmoins massifs. Parmi l’échantillon représentatif de 2167 femmes que nous avons interrogées, 12 % d’entre elles déclarent avoir déjà subi ce que les textes définissent comme un viol ; dont une majorité (7 %) une seule fois et 5 % quelques fois ou plusieurs fois. Ce chiffre de plus d’une femme sur dix est tout à fait interpellant et se situe au-dessus de ce que d’autres enquêtes ont mesuré par le passé. Plusieurs hypothèses explicatives et commentaires peuvent être faits à ce propos. On peut penser, d’une part, que le contexte dans lequel cette enquête a été réalisée, marqué par de très nombreuses révélations de cas de violences sexuelles touchant tous les milieux et largement relayées par les médias, a généré un phénomène de prise de conscience ou permis la levée d’un tabou chez une partie des victimes. Ceci a pu, d’autre part, être favorisé par le mode d’interrogation que nous avons retenu pour cette enquête. Sur des sujets aussi sensibles et intimes que celui-ci, l’interrogation on line offre les meilleures garanties d’anonymat et ne génère aucune interaction avec un enquêteur (comme c’est le cas pour les sondages en face-à-face ou par téléphone) auquel il est souvent difficile de confier ce type d’informations.

 

L’ancienneté du viol subi


Toutefois, si deux tiers des cas ont été commis il y a plus de dix ans, il n’en demeure pas moins que ces faits ont marqué ces femmes et font souvent sentir leurs effets ou séquelles encore aujourd’hui, comme nous le verrons plus bas.

III - Les victimes ne sont pas celles que l’on croit 

Dans un cas sur deux, les femmes victimes de ce type d’agression sexuelle l’ont été au cours de leur enfance (17 %) ou de leur adolescence (34 %) contre 49 % quand elles étaient adultes.
 

La période où est survenu le viol

 


Les femmes déclarant avoir été violées durant leur enfance l’ont été pour 54 % par un membre de la famille, pour 15 % par un membre de l’entourage et pour 13 % par une personne du voisinage. L’agresseur appartient très majoritairement dans ce cas à l’environnement de proximité (familial ou autre), les viols par un inconnu ne représentant que 15 % des cas de viols sur mineurs.
 

L’implication des proches s’observe également lors de viols de femmes adultes. 49 % des femmes ayant subi un viol à l’âge adulte incriminent ainsi leur conjoint, 17 % un membre de l’entourage, 6 % un membre de la famille contre 17 % qui mentionnent un inconnu. 

Les membres de l’entourage (familial ou amical) ou les conjoints constituent donc l’écrasante majorité des agresseurs sexuels. Les agresseurs inconnus des victimes (17 % des cas), les personnes ayant autorité sur elles (4 %) ou les collègues de travail (2 %) sont également des profils qui se rencontrent mais ils sont statistiquement nettement moins nombreux. Cette réalité est sans doute en décalage avec les représentations collectives sur le sujet.   

De la même façon, c’est le domicile qui ressort, et de loin, comme le lieu où sont commis le plus fréquemment ces agressions sexuelles (42 %) loin devant la rue ou un lieu public (12 %), les transports en commun (3 %) ou le lieu de travail (2 %). 
 

Le lieu où le viol a été subi

La prévalence du domicile est, assez logiquement, encore plus nettement affirmée quand l’auteur de la pénétration sexuelle avec violence, contrainte ou surprise se trouve être le conjoint (dans ce cas, 67 % des viols ont eu lieu à domicile) ou un membre de la famille (73 % des cas s’étant produit au domicile).

De la même façon, 55 % des femmes ayant été victimes d’un tel acte à l’âge adulte déclarent l’avoir été chez elles et 49 % pour ce qui est des femmes ayant été violées lors de l’enfance. Se dessine ainsi les contours d’un phénomène pesant très lourd dans l’ensemble des cas recensés : le viol domestique qu’il soit conjugal ou familial.  

IV - Typologies des viols en fonction des auteurs et de l’âge des victimes

Il ressort des données de cette enquête que la proximité avec l’auteur est l’un des éléments déterminants pour la réaction des victimes et les effets sur leur vie et leur santé.

17 % des femmes victimes de viols ont été agressées par un inconnu

Il s’agit de la représentation habituelle du violeur en série qui peut provoquer l’effroi dans toute une population et qui sera suivie le plus souvent de la plainte de la victime. Celle-ci, au-delà du viol, subit une violence psychologique extrême avec la représentation de sa propre mort.

Une autre catégorie concerne des auteurs ayant un lien d’autorité avec leurs victimes ou un prestige personnel qui amène à une relation au départ confiante, mais qui va rapidement se transformer en un véritable calvaire. Ces situations dénoncées depuis l’affaire Weinstein ont été, grâce à la « librération de la parole », placées au cœur du débat public.

Ces situations sont peu fréquentes, mais les victimes imaginent souvent que leurs paroles ne pèseront rien face à la parole de ces personnalités prestigieuses et donc intouchables. Ces campagnes de dénonciation ont donc un effet libérateur dès lors que le caractère souvent multiple des victimes vient donner du crédit à la parole de chacune d’elle. #BalanceTonPorc (dénonciation d’une humiliation par une démarche humiliante) ou #MeToo ont certainement plus fait pour l’égalité femmes-hommes dans la société actuelle que certains combats féministes courageux, qui ont permis de progresser vers cet objectif humaniste qui traite à égal tous les êtres humains, quels que soient leur sexe et leur orientation sexuelle.

La grande majorité des situations de viol concernent des auteurs qui ont un lien avec leurs victimes

Dans ces cas, de loin les plus nombreux, la réalité du viol et de son vécu va largement dépendre de l’âge de la victime. Cela nous permet de dresser trois situations les plus couramment rencontrées.

Le viol des enfants 

Leurs fréquences restent rares, mais elles vont marquer les victimes pour le reste de leur vie et leur bien-être personnels. Dans la grande majorité des cas, l’auteur est un familier, un parent (père, frère dans une relation incestueuse), un beau-parent ou un adulte dans l’environnement familial. En plus de leur caractère sexuel, ces violences vont en fait consister en une véritable trahison : l’adulte normalement protecteur et éducateur se transforme en agresseur. On est loin du violeur kidnappeur, qui malheureusement peut alors tuer la victime.

Nous sommes face à des comportements pervers de l’adulte qui trompe la confiance de sa victime en instaurant avec elle parfois une complicité malsaine à laquelle fait suite une emprise psychologique liée à son autorité familiale et sociale.

La honte, la crainte de ne pas être cru par son entourage, principalement sa mère ; le confinement relationnel dans laquelle vivent souvent ces familles et surtout la peur des conséquences d’une dénonciation vont être à l’origine d’un refoulement silencieux du traumatisme subi, mais qui aura des effets tout au long de l’existence, parfois même à longue distance.

Il n’est pas exceptionnel que l’aînée d’une fratrie de filles, qui ait pu accepter en silence le comportement incestueux d’un de ses parents ou le viol par un proche, décide de le dénoncer lorsqu’elle comprend que la sœur cadette va être à son tour victime des mêmes agissements.

Le viol des adolescents 

Leurs auteurs se trouvent presque à égalité parmi les membres de la famille des proches ou des hommes du voisinage ; ils ne sont que 18 % à être inconnus de leurs victimes. L’adolescence, on le sait, est l’âge des transformations physiques, psychologiques et sensorielles qui normalement éveillent la personne au désir et au plaisir du corps et à la recherche d’une relation amoureuse avec un partenaire.

Les auteurs vont jouer sur cet émoi et cette attente, et pourront profiter de la confusion émotionnelle de la victime pour l’agresser. Les agressions auront lieu au domicile, mais aussi dans un domicile réservé par l’auteur et plus rarement dans des lieux isolés, à l’abri de regard importun, facilitant le passage à l’acte.

Les effets de ces violences seront particulièrement manifestes au niveau de la sexualité future des victimes et de leurs relations avec les hommes.

Le viol de la femme adulte 

Dans 70 % des cas, l’auteur est le propre conjoint de la victime et l’agression s’inscrit très souvent dans une dégradation des relations de couples où la violence domine et devient parfois l’expression quasi unique des relations personnelles.

Ces situations complexes sont très fréquemment chronicisées, notamment lorsque la victime est socialement démunie et qu’elle n’imagine pas une autre issue pour sa vie personnelle, matérielle et sociale que d’accepter en silence, en ayant le souci très fréquent de protéger ses propres enfants de la violence paternelle.

On est dans une relation femme-homme fondée sur la domination et la violence qui se répète souvent de génération en génération, comme une fatalité liée au schéma culturel millénaire et à l’éducation transmise de génération en génération selon laquelle l’homme doit dominer et la femme subir. 

V - Les victimes emmurées dans le silence

Si l’on parle d’une libération de la parole depuis l’éclatement de l’affaire Weinstein, il semble que le silence sur de tels actes aient été jusque-là l’attitude la plus couramment suivie par les victimes. Seules 38 % en ont parlé à un ou des proches.


Signe d’un changement progressif de regard sur ce sujet hautement tabou, les jeunes générations semblent réagir davantage que leurs aînées et évoquent plus fréquemment leur viol à des proches ou se tournent davantage vers des institutions. 52 % des victimes de moins de 35 ans en ont parlé à des proches contre 39 % des 35-49 ans et 25 % seulement des 50 ans et plus. 

Recours à la justice : 15 % des victimes portent plainte 

On constate par ailleurs que le recours à la police et à la justice est plus fréquent parmi les femmes ayant été victimes d’un viol commis par plusieurs agresseurs. 39 % d’entre elles (contre 13 % des femmes ayant été violées par un seul agresseur) ont déposé plainte et 24 % (contre 12 %) ont fait une main courante.

Il nous faut nous interroger sur les freins personnels et relationnels, matériels et sociaux qui empêchent un grand nombre de victimes de se plaindre.

On ne pourra progresser dans l’approche des viols conjugaux que dans la mesure où l’on comprendra la complexité des situations vécues ; les réponses sociales et relationnelles devront suivre.

De ce point de vue, l’éducation, la sensibilisation des garçons et des filles au respect mutuel et le refus de toutes ces violences dans les rapports humains est un enjeu essentiel qui dépasse d’ailleurs la question des violences sexistes.

Recours aux associations

Le fait que 10 % seulement de femmes victime aient recours au soutien humain et professionnel des associations doit nous interroger cependant sur leur notoriété, notamment auprès des publics fragilisés. Beaucoup de ces associations, leurs professionnels et leurs bénévoles, agissent par une présence sur le terrain médico-social et judiciaire de façon à apporter une réponse au plus près des attentes des publics. Les associations peuvent être au cœur des différentes réponses plus institutionnelles de façon à favoriser une dynamique du soutien en insistant sur le fait que demander de l’aide n’est pas le signe d’une faiblesse personnelle, mais est la condition première pour sortir de la situation d’emprise dans laquelle elle se trouve, sans en avoir toujours une conscience claire. L’auteur, le conjoint, utilise son emprise pour maintenir sous sa coupe la victime.

Recours aux médecins

De la même façon (ceci confirmant l’idée que la grande majorité des victimes ne souhaitent pas ou ne parviennent pas à en parler autour d’elles ou à des professionnels de santé), 70 % n’ont pas été suivies médicalement à la suite de cet acte de violence sexuel. 18 % l’ont été par un psychologue, 12 % par un psychiatre et 8 % seulement par un médecin généraliste. Ce faible recours au médecin généraliste, qui est pourtant habituellement l’interlocuteur privilégié en matière de santé pour nos concitoyens, renseigne bien sur le statut très particulier des violences sexuelles. 

 

VI - Le viol multiplie par 4 le risque de passage à l’acte suicidaire

Alors que le recours à un tiers ou à la médecine pour surmonter cette épreuve demeure encore très peu répandu, le traumatisme provoqué par les viols apparaît comme lourd et durable. Ainsi, il arrive à 81 % des victimes de repenser à leur agression sexuelle. Pour une victime sur cinq (21 %), elles y repensent même « régulièrement » et 26 % de « temps en temps ». Près d’une femme victime d’un viol sur deux (47 %) repense donc souvent ou de temps en temps à son agression. La rémanence ne semble guère s’altérer avec le temps puisque le taux est de 49 % (réponses « régulièrement » + « de temps en temps ») parmi les femmes ayant été agressées il y a moins de cinq ans et encore de 42 % auprès de celles qui déclarent avoir été agressées depuis plus de vingt ans.

Très concrètement, le fait d’avoir été confrontées à ce type d’agression a des conséquences sur les relations que ces femmes entretiennent avec les hommes en général. Pour deux tiers d’entre elles (66 %), cet acte a des effets importants (et même « très importants » pour un tiers d’entre elles, 32 %) sur leurs relations avec les hommes en général. Seul un tiers ne déclare que des effets « peu importants » ou « pas importants du tout » en la matière. Avoir subi un tel acte ne laisse donc pas indemnes les femmes même des années plus tard. 62 % des femmes ayant été agressées il y a plus de vingt ans indiquent que cela a encore des effets importants sur leurs relations avec des hommes.

Il en va de même pour ce qui est de la sexualité des femmes concernées. 63 % d’entre elles indiquent en effet ressentir des effets très importants (32 %) ou assez importants (31 %) de leur viol sur leur sexualité, un gros tiers (37 %) seulement déclarant ne ressentir que des effets peu importants ou pas importants du tout. À l’instar de ce que l’on a observé précédemment, ces effets continuent de se faire sentir très longtemps après les faits : 63 % des femmes ayant été victimes d’un viol il y a plus de vingt ans disent encore ressentir des effets sur leur sexualité. Les séquelles en la matière sont les plus lourdes pour les femmes qui ont été violées au cours de leur enfance (76 % en ressentent des effets importants sur leur sexualité) et/ou par un membre de leur famille (77 % de citations).
 

Le rapport au suicide parmi les femmes ayant été victimes d’un viol et dans l’ensemble de la population féminine

L’analyse détaillée des résultats de l’enquête fait apparaître que ce sont les viols survenus au cours de l’enfance ou de l’adolescence qui sont les plus traumatisants. Ainsi, 30 % des femmes ayant subi une pénétration sexuelle, avec violence, contrainte ou surprise durant leur enfance ont déjà sérieusement pensé « assez souvent » (11 %) ou « à plusieurs reprises » (19 %) à se suicider, soit un total de 30 % d’entre elles. Cette proportion s’établit à un niveau quasiment aussi élevé (28 %) pour les femmes ayant subi un tel acte à l’adolescence et s’avère moins forte (19 %, soit un niveau néanmoins nettement plus important que pour la moyenne des femmes : 7 %) parmi celles qui en ont été victimes à l’âge adulte. 

Assez logiquement au regard des chiffres qui précèdent, on observe également une très nette prévalence des tentatives de suicide dans notre échantillon. 21 % des femmes ayant déjà été victimes d’un viol contre seulement 5 % de l’ensemble des femmes ont déjà fait une tentative de suicide. Le viol augmente donc par 4 le risque de tentative de suicide. Les chiffres sont même encore plus inquiétants si l’on considère les personnes ayant commis plusieurs tentatives de suicide. 10 % des femmes ayant été victimes d’un viol ont déjà plusieurs fois tenté de se suicider contre seulement 1 % en moyenne dans l’ensemble de la population féminine. Le facteur multiplicateur est ici de 1 à 10, ce qui témoigne des dégâts psychologiques très lourds que causent les viols sur les femmes qui en sont les victimes.

Les médecins, psychiatres, psychologues, les bénévoles associatifs doivent connaître ces données : une femmes qui répète un passage à l’acte suicidaire a un risque majeur d’avoir subi un viol dans sa vie.

VII - Prévenir le viol et les violences sexistes, c’est aussi prévenir le risque suicidaire

Avec près de 10 000 morts (plutôt masculines) et 200 000 tentatives (le plus souvent féminines), le suicide est une question majeure de santé publique et notre enquête montre de façon alarmante que la prévention du suicide passe par une meilleure prise en compte des violences sexistes, des viols, et rend nécessaires l’accompagnement et le soutien des victimes.

Les victimes doivent pouvoir retrouver une sérénité dans leurs relations intimes, affectives et sociales avec les hommes ; elles doivent savoir que le violeur ne leur ôtera jamais leur dignité.

Il s’agit de construire une société qui ne soit plus fondée sur la domination de quelques-uns et la soumission des autres ; qui ne confond plus violence et rapport humain, une société qui permet à chacune et chacun de se vivre digne de respect.

Méthodologie : enquête de la Fondation Jean-Jaurès réalisée avec l’institut de sondage Ifop auprès d’un échantillon de 2167 femmes âgées de 18 ans et plus, entre le 6 et le 16 février 2018.

ttps://jean-jaures.org/nos-productions/viols-et-violences-sexistes-un-probleme-majeur-de-sante-publique

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